Opération des dents de sagesse (partie 2)

le 12 novembre 2009

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Bonjour!

Cette fois je vous écris depuis chez moi, installée le plus confortablement possible sur ma chaise de bureau... et c'est pas chose facile : j'ai mal partout !!

Je vais reprendre là où je vous ai laissé au précédent message, celui dans le TGV, à savoir le planning qui était bien ficelé mais pas confirmé.

Et bien figurez-vous qu'il a été suivi à la lettre, on y a même rajouté des extras !! Etonnant, c'est la première fois que ça se passe comme prévu... mmm il va surement neiger... Enfin bref !

Une fois arrivée à la gare de Tarbes, j'ai pris ma valise, mon sac à dos et le tube contenant mon canevas, et je suis partie en direction de l'hôtel pas loin de la clinique où était Stéphane. Alors oui, j'aurais pu choisir un des hôtels proches de la gare, mais ça m'aurait fait marcher autant jusqu'à la clinique le lendemain... et puis je connais la qualité des chambres dans ces vieux bâtiments ! En plus, je me suis rappelée comment j'étais moi quand j'avais été opérée des dents de sagesse, je voyais pas imposer une heure de marche minimum à Stéphane dans un état semi-comateux ! Donc je m'étais dit que l'hotel à 5min a pieds était la meilleure option envisageable.

Certains vont aussi me demander pourquoi je ne suis pas allée chez Mamie et Papa : j'aurais eu le lit et le couvert gratos pour ces deux jours. Déjà il y fait 17°C avec le chauffage à fond toute la journée, le lit est un vieux canapé convertible datant de la reine Jeanne et qui n'a pas été ouvert depuis au moins autant, et je me voyais mal combler les vides en répétant à Mamie les choses 4 fois pour qu'elle s'en rappelle ! Donc hôtel, un peu cher mais au moins j'avais une chambre chauffée avec un grand lit super confortable, une douche avec eau chaude à volonté (), et un buffet en guise de petit-dej !

Je suis donc arrivée à l'hôtel, après une bonne heure et quelque de marche (j'ai dû faire des petites pauses en route, j'avais trop mal au dos a cause de la valise à traîner et du sac à dos un peu lourd), je réserve ma chambre, je m'y installe et je prends une bonne douche !!!! J'étais complètement trempe de sueur : il faisait pas froid dehors, pas de pluie ni de vent... et comme je marchais...

Avec tout ça il était tout de même 22H30, je commençais à avoir un peu faim. Alors je suis partie en direction du Quick, juste de l'autre côté de la rue : le drive était ouvert mais pas le restau... donc j'ai poussé jusqu'au MacDO, en espérant qu'il serait ouvert un peu plus tard et que j'y arriverai à temps (oui parce que ça m'a vallu un petit quart d'heure de marche supplémentaire, mais comme j'étais pas chargée c'est passé assez vite). Après avoir mangé comme un petit cochon frites et hamburgers, je suis repartie à l'hôtel toujours à pieds et je me suis écroulée de fatigue peu après m'être mise sous les couvertures.

C'est un coup de fil de Stéphane qui m'a réveillée le lendemain à 8h : il pouvait sortir, marre de la chambre, un peu mal. Donc je me suis levée et je suis descendue prendre mon petit-dej pantagruélique (du moins pour moi qui ne mange qu'une petite gauffre en temps normal). Puis je suis partie à la clinique, sous une petite bruine.

Après avoir erré 10 bonnes minutes à la recherche de la chambre 161 dans l'étage, j'ai fini par trouver un Stéphane habillé mais roulé en boule sous les draps. "ça me gène au fond de la gorge, il m'a ouvert tout le palais" euh oui c'est possible. Il entrouvre la bouche pour que je regarde : pas de point sur le palais, même au fond. Par contre, je vois une espèce d'amende rouge bordeaux posée sur le fond de la langue... j'ai réalisé que c'était la luette, le petit bout de chair qui pend au fond de la gorge qui avait rougi et triplé de volume!!! Surpris, Stéphane va voir dans le miroir et me demande d'aller demander à une infirmière :"adeline t'as déjà vu une luette posée sur une langue ? non ? va chambre 161" !

Une fois la bizarrerie vue par les deux infirmières du service, on nous a laissé sortir. Par contre la clinique est un vrai moulin : rentre qui veut, les patients ne signent pas de feuille de sortie... et en prime ils ont paumé le panoramique de Stéphane et oublié de donner un arrêt de travail !! Retour à l'hôtel pour poser le sac voyage de Stéph, toujours sous la bruine. On repart direction chez sa mère, en passant par la pharmacie de garde... qui se trouvait être celle du Intermarché, de l'autre côté de la ville ! Et là par contre il s'était mis à pleuvoir à grosses gouttes !

Pendant que le pauvre Stéphane se débattait avec sa douleur et sa luette qui voulait pas rester à sa place, moi je boitillais à cause de la marche de la veille au soir. On a fini par arriver à la pharmacie, j'ai parlé pour Stéph : chaque phrase lui faisait remonter la luette sur la langue, et donc filait des nausées... et on est repartis sous la pluie direction chez sa mère. Cette partie du trajet fut particulièrement longue pour moi ! Entre le vent, le froid qui commençait à m'engourdir à cause de mon pantalon complètement trempé (il n'était plus beige mais transparent, et il pesait une tonne !), mes chaussures transformées en piscine (j'ai remarqué plus tard un trou dans ma semelle) et ma jambe gauche qui m'a lâché sur les derniers 100m... je n'arrivais plus à lever la cuisse, j'avançais ma jambe en donnant des accoups avec ma hanche... autant vous dire que mon dos prenait cher à chaque pas ! Mais je me suis pas plainte, j'ai regardé Stéphane avancer malgré sa fatigue et son mal aux dents pour me motiver.

Arrivés chez Danielle (l'orthographe est bonne, c'est italien), on a mis les manteaux, les pantalons, les chaussettes et les chaussures à sécher devant les radiateurs, poussés à fond pour l'occasion, et on a bullé de midi à 19h30 qu'on parte chez Mamie pour souper. J'ai fait un peu de canevas (oui je me suis traîné le tube tout le trajet sous la pluie... j'ai d'ailleurs dû en acheter un autre : le carton du tube n'a pas du tout apprécié le bain de pluie et a gonflé de telle sorte qu'il n'était plus refermable) pendant que Stéph lisait et sa mère faisait des parties de solitaire sur le PC. Une après-midi calme donc. Continuée par une soirée calme : repas avec Papa et Mamie, de la soupe (bien chaude pour moi et tiède pour Stéphane à cause des dents) un yaourt, deux épisodes de Bones plus tard, Papa nous ramenait à l'hôtel.

Après une bonne douche bien méritée et bien chaude, on s'est couché et endormis de suite ! Ce matin, on s'est réveillé super tôt mais sans réveil ni rien... un peu de tv avant de se lever et de prendre le petit déjeuner (copieux pour moi et difficile pour Stéph qui ne peux pas encore mâcher... donc un peu de brioche à couper en tout petit bout et un café froid). Papa conduit par Sylvain est arrivé vers 10h pour nous ramener sur Pau et au passage récupérer les chaises pour Mamie. Une escale pour acheter un nouveau tube pour mon canevas, (en PVC cette fois-ci ! ) et ils m'ont déposée avant de rentrer à Tarbes.

Exactement comme prévu dans mon planning de rêve, qui l'aurait cru ? Enfin bref, tout est fini maintenant, Stéph suit son traitement, sa luette dégonfle, la douleur est moins pesante... d'ici lundi ça ira mieux ! On a quand même appelé le service de chirurgie dentaire pour demander après la radio et l'arrêt de travail : normalement elle me rappelle demain. Si ce n'est pas le cas, je lui remonte les bretelles au téléphone lundi ! Non mais !

Bon c'est pas tout ça mais je suis naze, mal partout, yeux qui piquent et compagnie, je pense que je vais éteindre le pc et aller dormir moi ! Bonne nuit et à bientôt !

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